A paris Le 17 octobre 1961, suite à une manifestation pacifique pour la libre détermination de l’Algérie et contre (et malgré) le couvre-feu qui leur était imposé, des dizaines d’immigrés maghrébins ont été jetés à la Seine par la police française. La répression s’est poursuivie les jours suivants, et on sait qu’au total ce sont, au bas mot, plus d’une centaine de personnes qui ont été assassinées.
Le préfet de police n’était autre que le sinistre Maurice Papon, et les gouvernements successifs se sont appliqués à étouffer cette affaire pendant des décennies.
Ce massacre n’a été porté à la connaissance du public que grâce à l’acharnement de quelques personnes.
Ce mois-ci, un grand évènement commémore cette tragédie les 13 et 17 octobre, organisé par le Collectif isérois du 17 octobre 1961, qui regroupe de nombreuses associations :
http://www.le-tamis.info/evenement/en-memoire-du-17-octobre-1961-1
http://www.le-tamis.info/evenement/en-memoire-du-17-octobre-1961
Plus étonnant, cette année la mairie se joint à cette cérémonie pour le dépôt de gerbes et l’inauguration d’une plaque commémorative. C’est la première fois, à notre connaissance, qu’un maire de Grenoble prendra publiquement la parole pour rendre hommage aux immigrés victimes de la police ce jour-là. Ce n’est pas trop tôt !
Et ne serait-ce pas l’occasion de reparler de cette stèle qui se trouve au coin de la rue Hébert et du boulevard du Maréchal Leclerc, et qui rend hommage « aux Grenoblois qui sont morts pour la France (sic !) au Maghreb entre 1951 et 1962 » !