En l’espace de deux semaines entre le 11 et 22 décembre, au moins quatre articles paraissaient dans les médias. France Bleue, Ouest-France, Rue89, annoncent que « à Grenoble, la Ville propose gratuitement des logements vides aux SDF». Tout semble si beau dans la capitale des Alpes... Plus de caméras, plus de publicité, et des logements gratuits pour les sans-abris. Cette fable médiatique tente de cacher la réalité du quotidien des Grenobloises et Grenoblois : il y a toujours plus de caméras dans la ville, les publicités fleurissent à chaque installation d’un nouvel abribus, et lenombre de sans-logis ne cesse d’augmenter.
Depuis le 11 mars 2017, date à laquelle était organisée une « marche pour le droit au logement», pas une semaine ne s’est écoulée sans son lot d’expulsions, de gardes-à-vue arbitraires. Et avec l’arrivée de l’hiver, la répression n’a pas faibli dans l’agglo : coupures de fluide et non-respect de la trêve hivernale, vigiles protégeant des locaux vidés, confiscation de matériel de camping par la police, et bientôt chasse aux sans-papiers dans les centres d’hébergement d’urgence... Malgré l’accumulation de ces dispositifs visant les plus pauvres et leurs façons de vivre, le mouvement sur le logement mobilise toujours plus. Des personnes continuent à s’organiser pour permettre à chacune de vivre décemment.
Vous pouvez lire en pièce jointe l'article des squateur.euse.s en réaction à cette nouvelle opération de communication de la mairie de Grenoble