Rassemblement pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les Prisonniers politiques palestiniens
Le règlement du conflit entre Israël et la Palestine, au regard du Droit international, implique entre autres résolutions,la libération des prisonniers palestiniens détenus par Israël. Nul accord de paix dans l’Histoire ne s’est conclu sans un règlement de la question des prisonniers. Celui-ci constitue même un préalable à tout début de règlement des conflits. Ainsi, les accords d’Oslo prévoyaient déjà, il y a 20 ans, la libération des détenus palestiniens.
Depuis 1967, plus de 800 000 palestiniens (soit 20% de la population totale et 40% de la population masculine) ont connu les prisons israéliennes. Il n’est guère de famille qui n’ait été touchée, à un moment ou à un autre.
Depuis le début du soulèvement populaire en septembre 2015 dans les territoires palestiniens et à Jérusalem, les autorités d’occupation israéliennes ont intensifié leurs politiques d’oppression et de punition collective envers les Palestiniens.
Selon les statistiques d’Addameer, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté plus de 2663 Palestiniens depuis le début d’octobre 2015.
À ce jour (chiffres au 1er février 2016), 7000 prisonniers palestiniens sont toujours détenus en Israël dans environ 20 prisons, 5 centres de détention, 4 centres d’interrogatoire, et, au moins une installation secrète, le Centre de détention 1391. Tous, sauf deux, situés à l’intérieur d’Israël, en violation de l’article 49 de la quatrième convention de Genève qui interdit les transferts forcés de prisonniers en dehors du territoire occupé.
Parmi ces prisonniers : 406 enfants ou jeunes de moins de dix-huit ans, 60 femmes, 6 députés , plusieurs dizaines d’universitaires, et plus d’une centaine de personnes atteintes de maladies graves et de handicaps, 670 sont en détention administrative (incarcération reconduite de 6 mois en 6 mois sans jugement ni motivation), sans compter ceux, dont on ignore le nombre, qui sont "en état d’arrestation".
Résistants ou simples civils, ils croupissent dans les prisons israéliennes, en toute illégalité au regard du droit international !
Les enfants, cible spéciale de l’armée israélienne
Depuis le début de la seconde Intifada en 2000, ce sont plus de 7 500 enfants palestiniens - entre 12 et 17 ans - qui ont été arrêtés et emprisonnés.
À ce jour 406 enfants sont en détention.
Comme le montrent plusieurs rapports d’ONG palestiniennes et israéliennes ceux-ci sont arrêtés, détenus et jugés dans des conditions qui violent la Convention internationale des droits de l’Enfant, ratifiée par Israël.
Ils sont conduits mains attachées et yeux bandés dans un lieu secret pour y être interrogés. Le transfert jusqu’à la prison israélienne et la détention sont accompagnés d’humiliations verbales et/ou physiques de la part des soldats et du personnel pénitentiaire.
À aucun moment, ils ne sont accompagnés par leurs parents ou par un avocat.
Dans la majorité des cas les enfants détenus avouent, en général, avoir jeté des pierres. Il arrive souvent que des enfants signent des documents en hébreu, qu’ils ne comprennent pas.
Pendant la détention, les enfant sont privés de tout droit fondamental et du respect de leur dignité, comme l’accès à l’enseignement de base ou à un soutien psychologique.
Bien après leur sortie de prison, les enfants continuent de vivre avec les séquelles de ces traitements.
Le 26 octobre 2013 depuis Robben Island, lieu d’emprisonnement de Nelson Mandela, Ahmed Kathrada, son compagnon de cellule et cinq prix Nobel de la paix lançaient un appel international pour la libération de Marwan Bargouthi [1] et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
En Isère plus de 30 organisations ont décidé de relayer cet appel.
Ce combat ne cessera qu’à la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.
Appel isérois pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens (AIPPP) : Association des Chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT Grésivaudan), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Palestiniens en France, ATTAC, CGT, Chrétiens Proche-Orient, Échirolles Palestine Solidarité (EPS), FSU, Ligue des Droits de l’Homme (LDH38), MJCF, MRAP, PAG 38, PCF, PCOF, PG, UEC Grenoble, Solidaires 38
et les organisations membres du collectif isérois pour la Palestine : Cercle Juif pour
une Paix Juste (CJPJ), Association des amitiés franco-libanaises (ADAFL)CCFD Terre Solidaire, CIIP, EELV, Iran Solidarité, les Alternatifs, Les Femmes en Noir, Ligue de défense des droits de l’Homme en Iran (LDH Iran), Ligue internationale des femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL), Mouvement de la Paix, Maroc Solidarité Citoyennes, Nil Isère, Union Juive Française pour la Paix, NPA, Secours Catholique-Caritas France, Solidarité avec les groupes d’artisans palestiniens (SGAP).