Alain Carignon (né en 1949) succède à Hubert Dubedout à la mairie de Grenoble en 1983 sous les couleurs du RPR. Il devient député de l’Isère et président du Conseil général en 1986.
Alain Carignon est également nommé ministre de l’Environnement en 1986, par Jacques Chirac. C’est à lui que l’on doit la gestion de la crise provoquée par l’explosion de la centrale de Tchernobyl, dont rappelons-le, le nuage radioactif aurait miraculeusement contourné la France.
Il devient ministre de la Communication du gouvernement Balladur en 1993 mais démissionne l’année suivante en raison de sa mise en examen par le juge Philippe Courroye pour avoir, entre 1984 et 1993, bénéficié d’avantages matériels (renflouement des journaux Dauphiné News et News gratuit, acquis à sa cause, voyages en avion taxi, appartement de 280 m2 dans les beaux quartiers de Paris, croisière de luxe et leçons d’anglais), pour un total de 2,9 millions d’euros. Il doit ces largesses aux entreprises Merlin et Lyonnaise des eaux, qui ont obtenu en échange, via leur filiale commune la COGESE, la délégation des eaux de la ville en 1989. Entre 1990 et 1995, le prix de l’eau a augmenté de 56 % à Grenoble.
Il est condamné en 1996 pour corruption et subornation de témoins, à quatre ans de prison ferme, 60 980 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.
Alain Carignon est remis en liberté en 1998 et redevient éligible à partir de 2002. Dès lors, il s’emploie à revenir en politique.
Par ailleurs, Alain Carignon a été condamné en 2004 à rembourser au département 253 126,36 euros et 51 000 euros d’intérêts, solidairement et conjointement avec son ancien collaborateur Xavier Péneau, ainsi que 25 000 euros d’amende pour avoir touché des commissions illégales lors de la construction du rond-point d’Alpexpo. Sa demande en remise gracieuse a été rejetée par le ministère du Budget début 2011.
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