On appelle distribution le chemin emprunté par les biens/services fournis par un producteur ou une productrice pour rejoindre les consommateurs et consommatrices qui souhaitent y avoir accès. Il existe de nombreuses méthodes de distribution : vente directe, vente par correspondance, vente par le biais d'un grossiste, de la grande distribution, d'un détaillant, vente par internet...
Les principaux enjeux liés à la distribution sont aujourd'hui nombreux :
la distance parcourue par le bien/service avant d'atteindre sa cible, et le moyen de transport utilisé, est un enjeu écologique. Dans une optique de réduction des gaz à effet de serre, il est préférable de consommer un bien produit localement qu'un bien produit à plusieurs milliers de kilomètres et voyageant en avion ;
le nombre d'intermédiaires et surtout les marges qu'ils dégagent pour la distribution fait que la pression sur les prix ne peut s'exercer sur les consommateurs (qui iront à la concurrence). Elle s'exerce alors sur les producteurs et productrices, qui sont condamnés à vendre leur production à bas coût. Ce prix est même parfois en dessous du coût de revient (1) pour les agriculteurs et les agricultrices par exemple, particulièrement vulnérables en raison de la péremption des produits alimentaires ;
C'est pour lutter contre les impacts négatifs des circuits de distribution en place que certains collectifs cherchent à promouvoir d'autres formes de distribution que l'on peut regrouper sous le terme de circuits courts, c'est-à-dire comportant au maximum un seul intermédiaire :
La plupart de ces démarches étant portées par des citoyen.n.e.s, il est tout à fait possible de vous impliquer dans un de ces collectifs en prenant contact avec eux. Vous trouverez leurs coordonnées en visitant leur page sur ce même site.
Attention ! On confond régulièrement l'entreprise "La Ruche Qui Dit Oui" avec des réseaux de circuits courts, alors qu'elle est en réalité bien plus proche de la grande distribution et de l'ubérisation dans les pratiques :
Pour retrouver ces informations et d'autres, nous vous recommandons la lecture de la page wikipédia de l'entreprise et le communiqué publié par l'Amap BioDevant.
Pour une réflexion sur le sens du commerce équitable, nous vous recommandons la brochure Limites et espoirs du commerce équitable, réalisée par l'association grenobloise Les Renseignements Généreux.
(1) Par exemple, en 2015, alors que le prix de revient pour l'agriculteur producteur de lait était de 0,37€ par litre, celui-ci était acheté 0,31€ par le distributeur, avant que le gouvernement ne légifère sur un prix plancher de 0,34€ par litre. Le consommateur, lui, achetait le litre à plus de 0,70€, soit plus de 100% de marge dégagée par l'ensemble des distributeurs. http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/021226807030-prix-du-lait-les-eleveurs-fixent-un-prix-plancher-1139624.php