La plupart des organisations sociales en occident sont organisées selon les principes de hiérarchie (les rôles sont clairement séparés entre les dirigeant.e.s (les chef.fe.s) et les dirigé.e.s), de spécialisation (certains ont une compétence exclusive qui entraîne une asymétrie d'information) et du capitalisme (certain.e.s possèdent les outils de production et s'approprient individuellement la richesse produite par le travail collectif). Cette organisation peut être perçue comme néfaste car elle est inégalitaire (certain.e.s gagnent plus, ont plus d'avantages que d'autres) et autocratique (certaines personnes décidant à la place d'autres).
En réponse à cette organisation sociale du travail insatisfaisante, certains collectifs tentent de mettre en place d'autres formes d'organisation, ou en tout cas de réfléchir aux conséquences de l'organisation du travail sur le pouvoir confié à chaque membre du collectif. Parce qu'il existe parfois une différence entre ce qui est affirmé dans un collectif et ce qui est réellement mis en pratique, il est difficile sans être allé·e dans chaque structure de mesurer la pertinence sociale de son organisation. En revanche, nous pouvons lister quelques exemples de structures économiques ayant réfléchi à ces questions dans les environs de Grenoble : l'ensemble des structures "autogérées" du réseau Repas, les SCOP (Sociétés coopératives et participatives) notamment à Grenoble les Scop l'Orage, l'Atelier Paysan et Alma, les lieux autogérés comme Antigone ou le 102, les syndicats CNT et CNT-AIT (ayant choisi de fonctionner sans délégués syndicaux permanents), cette liste étant bien évidemment non exhaustive.
Pour en savoir plus sur l'organisation sociale du travail, nous vous recommandons le site web http://www.autogestion.coop/ et l'ouvrage collectif publié par la CNT : De l'autogestion, théories et pratiques.