Soutien aux personnes roms
Le collectif la Patate chaude s'est constitué le 16 septembre 2010 à Grenoble suite au discours de Grenoble dans lequel Sarkozy avait particulièrement stigmatisé les Roms. Il regroupe des militant·e·s de longue date, des représentant·e·s d’associations engagées dans les luttes sociales, en particulier celles concernant les sans-papiers et les sans-logis, des représentant·e·s de partis politiques, de syndicats, des élu·e·s, des professionnel·le·s de l’action sociale, ainsi que des Roms.
La Patate chaude se veut un groupe multiculturel de pression, de revendication et d’action politique. Ses buts sont de rappeler les pouvoirs publics – l’État comme les collectivités locales – à leurs obligations de respect de l’accès au droit commun (la scolarisation, le logement, la santé, le travail, les aides sociales) pour toutes et tous. Le collectif souhaite aussi, sans mascarade, laisser émerger la parole des exclu·e·s et des personnes discriminées, notamment les Roms, et agir autant que possible avec eux plutôt qu’à leur place. La Patate chaude s’organise donc autour de la parole des Roms, et fonctionne en lien fort avec ce qui se passe dans les campements, dans les squats, dans les lieux d’hébergement, dans les écoles, les administrations, etc.
Concrètement, les moyens utilisés par le collectif tiennent de l'action directe dans le but de visibiliser et de pallier l'inaction des pouvoirs publics : manifestations et occupations de lieux de pouvoir, occupations de bâtiments publics pour y loger des familles, pression pour la scolarisation. Elle fait également de la sensibilisation sur la question rom par le biais de soirées, de projections et d'une émission hebdomadaire sur Radio Kaléidoscope.