Démocratie participative de proximité
L'union de quartier Capuche Stalingrad Grands Boulevards est, tout comme les 22 autres unions de quartier de Grenoble, une assemblée consultative locale d'habitant·e·s du quartier. Pour en connaître les limites géographiques, veuillez vous reporter à la carte des unions, en ressource. Pour la contacter, vous pouvez lui écrire par courrier, ou lui téléphoner.
Créées progressivement à Grenoble depuis 1926, les unions de quartier sont ouvertes à tou·te·s les grenoblois·es : "Constituées sous forme d’associations loi de 1901, elles sont ouvertes à tous les habitants. Chacun peut y adhérer pour faire valoir son point de vue sur la vie de son quartier."[1]. Principalement portées sur le cadre de vie, l'urbanisme ou la vie quotidienne (stationnement, transports, vie sociale, propreté, scolarité...), elles restent ouvertes à l'ensemble des thématiques sur laquelle elle sont sollicitées par les habitant·e·s. Les unions de quartier se coordonnent au sein du Comité de Liaison des Unions de Quartier , le CLUQ administré par des représentants de l'ensemble des UQ, ainsi qu'au sein de LAHGGLO, l'union des Associations d'Habitants du Grand Grenoble.
Les unions de quartier grenobloises sont juridiquement et politiquement indépendantes de la mairie, tout du moins sur le plan théorique [2], cependant, leur poids politique est relativement faible comme dans la plupart des formes de démocratie participative [3] (consultations, pétitions, débats publics sont les principaux espaces où les habitant·e·s peuvent interpeller les élus, sans aucune assurance d'être entendus).
En 2008, la ville de Grenoble a rédigé une "Charte de la démocratie locale" de manière à préciser (et à limiter) les prérogatives des instances de démocratie participative. Une stagiaire chargée de l'élaboration de cette charte à Grenoble a témoigné de son expérience après coup : "En fait, il y a aujourd’hui une confusion importante sur la question de la démocratie participative, sur ses finalités. Alors soyons clairs : il s’agit bien de tenter de pallier à une crise de la démocratie représentative et non de proposer un système politique alternatif. Aujourd’hui, on peut dire simplement que la démocratie participative est devenue un instrument de gouvernement, de gestion de la population. Depuis bien longtemps il n’est plus question dans les services de la mairie qui lui sont consacrés de parler d’autogestion, d’émancipation des habitants et de renforcement du pouvoir que chacun pourrait légitimement revendiquer sur sa vie et ses conditions de vie. Aujourd’hui la démocratie participative vise à expliquer, faire accepter et/ou renforcer le système représentatif." Vous pourrez retrouver l'ensemble de l'interview sur le site du tamis : Dans les coulisses de la démocratie participative.
[1] Brochure de description des unions de quartier, disponible sur le site du CLUQ, comité de liaison des unions de quartier : http://cluq-grenoble.org/WordPress/wp-content/uploads/2015/07/029-B004-CM-DU-22-06-2015.pdf
[2] Plusieurs tentatives "d'entrisme" voire de "fagocitage" ont régulièrement été observées dans les unions de quartier, notamment par des proches de la majorité municipale alors au pouvoir, et ce quels que soient les partis au pouvoir (le RPR avec Carignon, le PS avec Destot, aujourd'hui PG-les Verts avec Piolle...)
[3] Pour mieux comprendre certains pièges de la participation, on se référera notamment au cahier du pavé sur la participation.
3 rue Léo Lagrange 38000 Grenoble