Emprunts toxiques de la Métro : non à l'arnaque des banques

Brève

En 2006, Didier Migaud, président de la Metro (et aujourd’hui président de la Cour des comptes) a signé un contrat avec la banque Dexia pour payer le stade des Alpes. Cet emprunt était hautement toxique (à taux variable au bout de quelques années) et suite à la crise financière de 2008, il a entraîné des taux d’intérêt de 20 % et plus.

Dexia, comme d’autres banques, a réussi ce tour de passe-passe de faire porter aux emprunteurs le risque que prend ordinairement le prêteur (si vous avez loupé les épisodes précédents, nous vous invitons à vous reporter à la rubrique A voir aussi, ci-dessous).

 

Après avoir attaqué dans un premier temps Dexia en 2013, la Métropole a cédé à l’État et à la banque le 1er juillet 2016 en acceptant leurs conditions :  renoncer à l’action en justice, payer une indemnité de 25,5 millions d’euros pour remboursement anticipé d’un prêt dont le capital restant dû était de 17,5 millions d’euros.

 

Au final, avec les intérêts qui avaient été bloqués, c’est 50 millions que la Métropole va débourser au profit des banques, 50 millions qui vont faire cruellement défaut pour des investissements à venir.

Devant ce scandale, le Collectif citoyen pour un audit de la dette publique de l’Isère (CAC 38) a  décidé de déposer un recours contre les délibérations du 1er juillet : comme la loi le prévoit, ce sont trois contribuables de la Metro, militants du CAC 38, qui ont porté l’affaire devant le tribunal administratif en août 2016.

Après deux ans, ce recours passera en audience publique le 6 septembre à 10 h.


Soyons nombreuses et nombreux devant le tribunal administratif ce jeudi 6 septembre dès 9 h 30 pour soutenir ces militants et affirmer avec eux que c’est aux banques de payer pour leurs méfaits, pas aux citoyens.