"Depuis des décennies pour les associations ou les collectifs partie prenante et depuis près d'un an pour cette mobilisation, nous n'avons eu de cesse d'alerter les pouvoirs publics, quant à l'ampleur du mal-logement et du nombre de gens vivant à la rue dans l'agglomération grenobloise [...] Nous n'avons jamais obtenu de réponse satisfaisante, ni constaté la moindre volonté de proposer un logement ou un hébergement adapté à toutes celles et ceux qui souffrent de ne pas en avoir." [1]
Face à l'absence de réponse des pouvoirs publics interpellés, l'assemblée des mals-logés et des sans logis à Grenoble a décidé de réquisitionner un bâtiment vide du centre-ville appartenant à la ville de Grenoble. Réquisitionner pour se loger et trouver un abri lorsque les pouvoirs publics ne remplissent pas leurs prérogatives [2]. Réquisitionner également pour s'organiser, pour fédérer les luttes autour du logement et être plus forts face aux bailleurs, propriétaires et pouvoirs publics sourds aux revendications des plus précaires.
C'est le travail que tente d'accomplir l'assemblée des mal-logés depuis maintenant près d'un an, et rassemblant notamment les associations et collectifs suivants : Droit au logement, Collectif Hébergement Logement, Collectif La Patate chaude, CISEM, FUIQP, Morts de la rue, RESF 38... Une initiative qui prend une ampleur salutaire et nécessaire aujourd'hui, au regard de la détresse des personnes mal-logées et sans-logis.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce mouvement, ou défendre avec eux le droit à un logement digne et adapté, n'hésitez pas à venir à une des assemblées hebdomadaires des mals-logés et des sans logement.
[1] Extrait du communiqué de presse de l'assemblée des mals-logés et des sans-logis
[2] En France, avoir un toit est un droit garanti par la LoiN° 2007-290 du 5 mars 2007, dite « Loi DALO », instituant le Droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale.