Communiqué de l’Assemblée des occupant-e-s des locaux de l’Université de Grenoble
Hier, lundi 4 décembre, l’amphi G a été réquisitionné, par des éxilé-e-s, étudiant-e-s et militant-e-s, dans le but d’obtenir des conditions pérennes d’hébergement pour les personnes vivant actuellement à la rue.
Aujourd’hui la direction de l’UGA nous a sommé de mettre fin, avant 17h, à l’occupation, sans quoi la préfecture s’en chargera, en faisant appel aux forces de l’ordre.
Cette expulsion revient à criminaliser un acte de solidarité et expose les exilé-e-s présent-es à des risques considérables, tels que la détention en centre de rétention administrative ou le renvoi dans leur pays d’origine. Cela interroge non seulement sur la bonne volonté de l’état à se soumettre à ses obligations, mais aussi sur le rôle de la préfecture et des forces de l’ordre.
La direction a cependant proposé un relogement temporaire, de 2 à 3 semaines, dans plusieurs salles, dont la surface totale cumulée est de 100m2 pour un maximum de 60 personnes. Cette solution nous apparaît clairement comme insuffisante : elle relègue les occupant-e-s dans des locaux excentrés et ne donne aucune garanti quant à ce qu’il adviendra au terme de ce délai. Elle a cependant été acceptée par l’assemblée des occupant-e-s, face à la menace d’une intervention policière.
Aussi, cette proposition est-elle soumise à la condition que nous acceptions la présence permanente de deux vigiles.
Cependant, nous ne nous démobilisons pas. Nous utiliserons tous les moyens que l’assemblée des occupant-e-s considérera comme légitimes pour faire valoir les droits des demandeur-euse-s d’asile et sans logement, et leur assurer une solution d’hébergement pérenne et digne. Nous rappelons que l’hébergement des personnes à la rue est un devoir de l’État, et que nous sommes actuellement en période hivernale.
Un toit digne et adapté pour toutes et tous !
Les occupant-e-s de l’amphi G.
Avec le soutien de RUSF, DAL38, la Patate chaude, la Tambrouille, la CNT, la Cimade, l’ADA, NPA jeunes, Ras l’front 38, l’assemblée des occupant-e-s de Lyon 2, Précaires Solidaires, l’Unef, Solidaires étudiant.e.s, FERC-sup CGT, Solidaires Isère
Le 05/12/2017